Sur vos platines (21 janvier 17)
Ce 1er « Sur vos platines » commence avec les polymorphes Yello et leur suave et trip hop « Kiss in blue » (2009). Puis, pris d'un soudain « Desire » (1985), nous reprîmes la route, comme dans une course (« The Race », 1988), vers des horizons davantage funky, voire disco.
Ensuite, un auditeur, qui écoute de la musique lorsqu'il peint (et qui a commencé à peindre sur le 1er album de Starmania!), décida de donner de la voix (Jeanne-Marie Sens, « Je donnerai ma voix »). Quel système invisible de correspondances entre les couleurs dans la musique et les rythmes dans la peinture ?
« Eleanor Rigby » a peut-être la réponse (The Beatles, Revolver, 1966), à une époque où les Beatles, le 1er groupe de l'histoire, à la fois novateurs et populaires, se consacrent uniquement à la musique et révolutionnent l'enregistrement en studio. En tous les cas, « Tomorow Never Knows » (demain ne sait jamais).Mais trêve de légèreté fantasque et mozartienne, passons à du vrai, à du Beethoven ! Ni classique, ni romantique... marginal sans école, il ouvre véritablement le XIXe siècle. Avec l'« allegro du concerto pour piano n°5 » joué par W. Kempff, la musique concertante trouve une résonance intime et nostalgique d'une époque où l'harmonie primait sur le rythme.
De la nostalgie, on en trouve également dans le séminal Joy Division et le timbre intemporel de son sombre crooner, Ian Curtis, en perte de contrôle (« She's lost control », 1979). Ludwig Van aurait-il adoubé l'inversion de la relation basse – guitare opérée par le groupe, ainsi que l'utilisation d'aérosols comme percussions ?
En tous les cas, cette séance du 21 janvier nous a donné la sensation de frapper aux portes du paradis.
Prochain rendez-vous le samedi 25 mars, à 10h.
Écrit par DamienDay